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L’immobilier, c’était le thème d'un dossier du journal Le Monde .. Que de titres alarmistes, alarmants ! L’enfer de l’immobilier, l’activité immobilière s’effondre, dans le neuf 80% des logements ne sont accessibles qu’aux plus riches, 31 m2 pour les ménages parisiens, l’hébergement d’urgence est en crise, d’une fracture l’autre, se loger au détriment de tout le reste, la location, souvent une décision par défaut, le Sénat abroge le droit d’agrandir son logement de 30%, les « périurbains » accusés & méprisés, 25 m par conteneur et par étudiant au Havre..
J’en passe et des meilleurs.
On y apprend notamment que 200 millions de Chinois vivent en bidonville, 160 millions d’indiens.. Et ils ne sont pas les seuls, Brésiliens, Nigérians, Pakistan.. Terribles images du monde, terrible injustice. Tiens ! Tapi vient de dépenser 80 millions pour un rafiot et une bicoque à Saint-tropez (j’ai failli écrire « Tripou », je risquais gros de m’y être laisser aller..). Quelles inégalités ! Quelles obscénités !
Notez, si j’avais écris pour le JSL ou la Renaissance, je me serais retenu, j’aurais évité, moins caustique.. Mais là, sur le Cluny Times, je suis chez moi.
Mais nous en Bourgogne du Sud, Cluny, connaissons-nous tant de problèmes ? Que nenni. Nous avons de l’espace, vert naturellement, prés et forêts, un grand nombre de logements et de maisons, souvent anciennes, souvent très belles, sont à acquérir dans les hameaux les plus tranquilles et les plus beaux qu’on puisse imaginer. Pour peu que l’heureux nouveau propriétaire se trousse les manches, de la quasi ruine à la petite ferme à restaurer, il peut prétendre démarrer bien en dessous de 100 000. Et pas pour 30 m2 ! Au pire, son Algéco, sa boite, sa caravane, son self-stockage, son conteneur, il l’installera sur son chantier.. Il jouira d'un autre sort que les Parisiens ou les Périurbains ou les Havrais. Il aura même de la place pour installer une grande bibliothèque et deux ordinateurs. Avec un peu de volonté, au milieu des chants d’oiseaux, il pourra même passer un diplôme universitaire de l’Université de Phoenix Arizona, ou d'ailleurs.
Mais allez donc convaincre un bobo parisien que mettre plus de 400 000 pour 30 m2 c’est un délire !
- Oui.. mais on investit.. ça prendra de la valeur.. On pense à l'avenir..
Au temps de la crise des « Sub-prime », le banquier sortait dans la rue, avisait un NINJA – No income, No Job, No Asset – en Français PAPAPAPA.. Pas d’argent, pas d’activités, pas d’actions, pas d’amis, pas d’appartement, pas d’automobile.. et lui disait :
- Eh l’ami ! je vous prête 500 000 dollars, vous allez acheter ce pavillon à 400 000
- Mais..
- Y’a pas de mais, c’est même pas la peine de travailler… Vous commencer à rembourser avec les 100 000 inutilisés, dans 2 ans on revend le double..
- OK boss !
- Je mets même 100 000 de plus de prêt : vous m’en redonnez 50 sous la table et gardez le reste, service!
Aie ! Je risque à nouveau gros de me laisser aller ! Tant pis, c’est pourtant bien comme ça que ça va.
Donc nous, ici, quelle chance on peut dire, quel héritage ! Nous en parlerons de temps en temps, comment ils ont acheté par ici, refait, aménagé, comment ils se sentent chez eux, vivent pénard au grand air. Les exemples ne manqueront pas, je pense à mon ami Claude et sa maison ancienne parfaitement – et économiquement ? – restaurée où s’harmonisent la pierre, le verre et le bois,à Patrick, qui a relevé complètement un vieux moulin..
J’y pense, autre information dans le dossier du Monde : les matériaux ont augmenté de 80% en dix ans. Là encore, objection Messeigneurs, Patrick travaille à la pierre, trouvée, négociée, récupérée, à la chaux, avec parcimonie, au sable de rivière.. Et puis, pour l’isolation, il a ses solutions. Il ne s’en laisse pas compter par la réclame, par la publicité.
Je cite Le Monde encore : les étudiants n’hésitent pas à cohabiter à cinq, ou six, ou douze !
Vous voyez qu’il y a des solutions attrayantes..
Ici, dans le Cluny Times, nous parlerons surtout des solutions des Bourguignons.
Pour clore le papier, j'ai rencontré Marcellin B.. je sais, ça rime. Marcellin, il sait lire les maisons. J'ai loué ses services pour début octobre, je vous dirai..